The Black Waltz
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[Kama Alpha] Eden

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Message par Eden Mar 15 Sep - 4:32

Le charme des premières fois. Comme un tisonnier chauffé à blanc qui s'en vient marquer le corps et l'inconscient. D'un même violent mouvement. Elles ont un parfum d’Éternité tu ne trouves pas ? Ou peut-être ne le sens-tu pas. Ne le vois-tu pas. Suis-je sot... tu es aveugle désormais, c’est vrai. J’aime les premières fois. Seuls ces instants à l’éclat unique font exploser le quotidien. Annihilent son obscène banalité. Les premières fois et leur puissance de bombe H. Elles font tout autant de dégâts. Plus discrètement c’est tout. Mes premières fois ? Première baise ? Premier sang ? Verre ? Rail ? Fix ? Amant ? Première pièce de grande musique ?
Premier cri ?




Premier bûcher. Premier et unique amour, ma Chérie.


Dieu ! A quel point tu étais belle. Des hanches à se damner maintenant que j’y repense. La terreur au fond de tes yeux qui devenaient vitreux. Une vraie poitrine de pin-up. Puis ton cri bestial et suppliant à la fois. Quand les flammes ont commencé à te lécher les pieds. Et tes cheveux si longs. Leur teinte de profond Minuit. Tes magnifiques cheveux qui ensuite ont pris feu. Tu as cramé lentement. Rô-tie. Le bois était sec comme il fallait, de quoi donner une superbe flambée. Je me souviens des flammes qui montaient ! montaient ! montaient ! De leurs formes infernales et de leur danse hypnotique. De l’odeur qu’avait ta peau de sorcière en train de brûler. L’air en a été saturé au point qu'elle reste incrustée des jours entiers dans mes fosses nasales après. A cause cela – à cause de toi - j'ai éprouvé un sentiment encore inconnu jusque là. Une peur intense de ceux qui t’ont sacrifiée se mêlait en moi au plaisir. Né de t’avoir regardée mourir. Sans broncher, ni détourner les yeux une seconde. Sans larmes versées. Étrange et délicieusement excitant. Pas non plus une once de culpabilité pour venir affadir le goût fumé qui emplissait ma bouche quand inconsciemment - en chien de Pavlov prisonnier de son auto-conditionnement - je me mettais à saliver en sentant à nouveau l’effluve fantôme de la brume mariée à ton Jugement Dernier. Ce jour là, tandis que la foule hurlait, pour la première fois, j’ai prié. De ne jamais contrarier ces hommes au point de me retrouver saucissonné comme un goret en place publique. Pourvu que jamais je ne doive être… purifié. Ne me regarde pas comme ça. La compassion, la charité et l’amour de son prochain ? Comme si ces saloperies de pseudo-valeurs - prônées par les premiers à s’en taper et à les piétiner - étaient ce qui vient à l’esprit et pousse à prier en face d’un être humain que dévore un brasier. Allumé par ses semblables qui plus est. Une fable pour gamins, voilà ce qu'il en est. Un tissu d’inepties juste bonnes à bercer d’illusions les consciences. Sur la nature des hommes et ce qui les attends une fois crevés. La vanne du siècle je dirais. L’unique chose à laquelle je pensais pendant ma prière, c’était à sauver mon cul. La seule bénédiction que je réclamais, c’était de ne surtout pas - un jour maudit - me découvrir sorcier. Devine ? L’égocentrisme est bel et bien la valeur charnière ici-bas. Car mes Pater et mes Ave furent exaucés. Au-delà de mes espérances. Dieu - pour peu qu’Il existe - doit être l’enfoiré absolu. A défaut de l’être absolu. Je t’ai longuement contemplée. Comme pour imprimer ton image à mes rétines. Celle de ton cadavre grotesque, figé dans le dernier spasme qui t’anima alors que tu hurlais à la Mort. J’aurais voulu te parler. Murmurer quelques mots au creux de ton oreille pour te rassurer :

Ne t’en fais pas ma douce. Elle viendra. Bientôt princesse. Elle viendra.
Peut-être trop lentement selon toi. Beaucoup trop vite à mon goût. La théorie de la relativité. Notre couple prédestiné l’a brillamment illustrée. Je me souviens que tu m’as regardé. J’ai rêvé selon toi ? Le hasard dis-tu ? Comment peux-tu encore y croire. Moi, j’ai su que tu m’appartiendrais à jamais dès que je t’ai vue. Tremblante mais fière sur le bûcher. Il faut que je te l’avoue aujourd’hui. Tu sais, avant toi... jamais je n’avais autant aimé. Pas même la mater. Encore moins mon chien de père. Jamais bandé à ce point non plus. Décidément, tu étais la Reine des premières fois mon petit chat. Je n’ai qu’un regret. N’avoir pas eu l’occasion de goûter à ton sang. J'en frissonne chaque fois que j'imagine comme il aurait pu bouillir jusqu’à jaillir de tes orifices. Je te vois te vider par tous les trous. Le fluide brûlant dégoutter par tous tes pores. Fontaine de vie sur lit de mort. S’aurait été un plat de grand gourmet à n’en pas douter. Un met de rois. Quel dommage de ne pas avoir vu cela.

J’allais presque oublier de te remercier. Ma belle, grâce à toi ce jour-là, je me suis découvert et ai trouvé ma voie. Que suis-je devenu ? C’est gentil à toi de demander. Je ne pensais pas que tu te souciais autant de moi. Je t’ai manqué ? C'est vrai ? Oh, pardonne-moi mon oiselle, le temps m'échappe souvent depuis cinq ans. Je sais, ce n’est pas une excuse. Promis, à l’avenir je prendrais un peu plus soin de toi. Tu le mérites après tout. Tout ce que je suis et tout ce que je possède aujourd’hui, je te le dois. Excuse-moi, je vais cesser de digresser oui. Qu’est-il devenu l’adolescent introverti et impressionnable qui tomba en amour devant ton air de gueuse et ton regard horrifié ? Un Kama. L’Ordre m’a ouvert les bras. Puisque je n’ai pas pu, pas osé venir me lover tout contre ta couenne noircie, et à vif par endroits... C’est eux qui m’ont bercé. Qui m’ont élevé. Littéralement. Ne m’en veux pas pour cette infidélité. Il y en a eut tant d'autres après. Mais je t’ai emmenée avec moi. Je t’ai toujours gardée près de moi. Durant toutes ces années. Il se fait tard mon Ange. C’est l’heure pour toi je crois. De retourner dans ton cercueil de verre. Tu ne me quitteras jamais. Je t’aime aussi pour ça. Salue Morphée pour moi. Et dis-moi... est-ce que les morts rêvent encore ? Est-ce que toi aussi tu revis certaines nuits les délicieux tourments de ton agonie ? Je l’espère. Parce que moi oui. Dis-moi, ton squelette que j’ai déterré avec une telle dévotion aux mains et cette ardente passion que seuls ont les amants… s’agite-t-il quelques fois pour moi ? Il faut que je te confesse un dernier secret avant de te laisser reposer un peu en paix. Entre mes draps, quand je suis nu et que je pense à toi… le Serpent entre mes cuisses… Il cesse de pendre comme une ridicule limace. Quand je pense à toi… Il se raidit soudain autant que tes os blancs. Et tu sais… Il n’y a presque que toi pour me faire cet effet là. Mon pseudonyme, je l'ai choisi pour toi. Adam, Eve, le Paradis. Toutes ces conneries là. Elles ont été vraies...
Au moins une fois.

Eden
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Madone Intouchable
A moins de me faire bander.

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